communication au colloque "Image et
Mémoire"
du GRIMH (http://recherche.univ-lyon2.fr/grimh/),
Lyon, 21-23 novembre 2002
Depuis au moins 2500 ans existe dans la civilisation occidentale une tradition mnémotechnique, basée sur la mise en uvre d'images dans des lieux. Cette tradition est généralement connue sous le nom d' " art de la mémoire ". Au cours de ces deux millénaires et demi, cet art a connu des hauts et des bas, avec parfois de périodes d'apparente disparition pouvant atteindre plusieurs siècles. La dernière de ces disparitions remonte au début du XVIIe siècle. Depuis quelques dizaines d'années, il semble revenir sur le devant de la scène, et les premiers livres de référence sont les ouvrages de Paolo Rossi (Clavis Universalis) et de Frances Yates (L'Art de la mémoire)1. On peut penser que ce renouveau va se poursuivre et s'amplifier, en particulier par l'intermédiaire des " nouvelles technologies " de l'image, de l'information et de la communication.
Cela commence, comme souvent, par une légende grecque. Cette légende concerne un certain Simonide, natif de Céos, poète de son état. Ce Simonide serait le premier à avoir inventé de se faire payer pour dire des vers. Il est un jour engagé par un dénommé Scopas, noble de Thessalie, pour chanter ses louanges au cours d'un banquet. Simonide accepte le contrat, mais se trouve sec. L'inspiration ne vient pas. Au cours du banquet, il aligne donc quelques banalités à la gloire de Scopas, puis enchaîne sur la louange de Castor et Pollux. Le commanditaire est évidemment furieux et, puisqu'il en est ainsi, ne lui paye que la moitié de la somme convenue ; pour l'autre moitié, il n'a qu'à aller la réclamer à Castor et Pollux. Le banquet se poursuit, et on vient prévenir Simonide qu'on le demande à l'extérieur. Il sort et dehors, qui trouve-t-il ? personne d'autre que Castor et Pollux, venus lui régler leur dette. Et là-dessus, la salle du banquet s'effondre. Tous les participants sont tués, broyés, inidentifiables. Simonide, seul survivant, peut aider les familles endeuillées à rassembler les morceaux de leurs défunts, parce qu'il se rappelle la place exacte occupée par chaque convive avant la catastrophe. Et c'est ainsi que Simonide aurait inventé l'art de la mémoire artificielle, qui consiste à placer des figures dans des lieux.
Une légende qui se répète depuis vingt-cinq siècles mérite assurément qu'on la lise attentivement. Que nous dit-elle ? Le commanditaire s'appelle Scopas, comme dans microscope, vidéoscope, télémégascope, etc. : il a rapport à la vision. Simonide, poète, a plutôt rapport au langage - il passe d'ailleurs pour avoir aussi inventé les quatre dernières lettres de l'alphabet grec afin de mieux retranscrire ses chants. On a donc peut-être bien affaire à une légende fondatrice de l'audiovisuel. Simonide ne trouve rien à dire à la louange du regard alors qu'il a pourtant aussi une excellente mémoire visuelle, comme il le prouve après l'effondrement. L'art de la mémoire nécessite donc une double capacité, littérale et visuelle. C'est peut-être cette dualité que signifient les jumeaux Castor et Pollux, dont on s'explique autrement difficilement l'intervention.
En quoi consiste donc cet art de la mémoire ? Les traités grecs ont disparu. Mais la tradition est passée chez les Romains, chez Cicéron, Quintilien, et autres. En l'absence d'imprimerie, il était vital pour les orateurs de disposer d'un moyen de mémorisation fiable. Les traités recommandent donc aux étudiants de se doter de lieux, imaginaires, ou inspirés de lieux réels, et de positionner dans ces lieux des images codant les différentes caractéristiques de ce dont ils ont à se souvenir. Les traités insistent sur la nécessité pour ces images d'être " actives " (" imagines agentes ") et donc choquantes, grossières, bizarres, obscènes, horribles, pornographiques, etc. Ces images et ces lieux sont strictement personnels, à usage interne ; on n'en trouve donc que peu d'exemples. Frances Yates cite celui-ci, en tant qu'image d'entrée pourrait-on dire, pour se remémorer un dossier relatif à un cas d'empoisonnement : la victime au lit, l'accusé au pied du lit, tenant d'une main une coupe (contenant le poison), de l'autre un rouleau (le testament) et, accroché à un doigt, des testicules de bouc (pour faire appel aux témoins, testes)2. On conseille aussi de déposer les images par exemple aux pieds des colonnes d'un péristyle, que l'on pourra ensuite parcourir mentalement, pour se remémorer les différents éléments, dans l'ordre convenable.
On peut déjà deviner plusieurs choses :
Après saint Augustin, entre la fin de l'empire romain et le haut moyen âge, l'art de la mémoire connaît une première grande occultation - on peut supposer que les temps n'y étaient guère favorables. Il ne semble pas avoir joué directement de rôle dans la crise iconoclaste, à Byzance aux VIIIe et IXe siècles, mais cette crise amena l'église catholique à élaborer une doctrine de l'utilisation de l'image : il faut que les fidèles gardent constamment en mémoire l'obligation de faire leur salut, et les moyens d'y parvenir. L'art de la mémoire revient donc en force au XIIe siècle, avec les cathédrales, ces livres d'images en pierre, ces " bibles des illettrés ". L'art de la mémoire est ainsi passé d'un art personnel, privé, imaginaire et immatériel, à un art monumental, officiel, public, au service d'une institution. Il ne s'agit plus seulement de mémoriser les éléments relatifs à telle ou telle affaire particulière, mais de représenter l'ensemble du monde, ici-bas, en dessous et au-dessus, maintenant, avant et après.
A la fin du XIIIe siècle, avec Raymond Lulle, à Majorque, apparaît un mode de représentation du monde différent, peut-être d'origine cabalistique, et qu'on pourrait qualifier d'alphanumérique. Lulle utilise pour son Ars Magna (1305-1308) des agencements de roues, tournant les unes par rapport aux autres, sur lesquelles il grave des lettres codant les différents aspects de la divinité. En se mouvant, ces mécanismes imaginaires provoquent la combinatoire des lettres et donc la recréation du monde. Cet art se propage rapidement dans toute l'Europe. Nicolas de Cues en particulier s'y intéressera.
C'est en Italie, au XVe et XVIe siècle, que l'art de mémoire va connaître une autre de ses principales efflorescences. Parmi les nombreux ouvrages de l'époque, il faut citer tout particulièrement le théâtre de mémoire de Giulio Camillo : ce théâtre se présente comme un hémicycle à gradins, doté d'un seul spectateur situé au centre, et voyant devant lui déployée une arborescence de 7 secteurs de 7 travées chacun, chacune de ces 49 cases contenant des tiroirs repérés par des images, contenant eux-mêmes des textes, d'autres images, et constituant en quelque sorte des sous-dossiers. Selon Frances Yates, il est possible que la chose ait été construite (en bois), puis détruite, en Italie, vers 1530, puis en France3 ; il n'en subsiste aujourd'hui qu'un texte (L'Idea del Theatro), qui vient seulement d'être traduit pour la première fois en français. Dans sa préface, Bertrand Schefer note que " Le Théâtre de la Mémoire s'est érigé sur de nouvelles bases qui constituent aujourd'hui le fondement de la pratique et du vocabulaire de la nouvelle encyclopédie : sites, icônes, fenêtres, portails, liens et hypertextes "4. Il ne s'agit plus seulement de représenter le monde, il ne s'agit pas encore de le transformer : il s'agit d'agir sur lui par l'intermédiaire de ses représentations - ces systèmes sont donc étroitement liés à des pratiques magiques. Restait à effectuer la synthèse entre le système de Lulle, alphanumérique, et le système des images et des lieux. Frances Yates note que : " le problème a dû susciter un intérêt général assez considérable, comparable à l'intérêt que suscitent aujourd'hui chez tout le monde les cerveaux électroniques. "5 Giordano Bruno proposa une solution originale : disposer sur les roues de Lulle, non plus des caractères alphanumériques, des chiffres et des lettres, mais les scènes frappantes et les êtres étranges des palais de mémoire classiques. On peut donc si l'on veut compter Giordano Bruno parmi les précurseurs du cinéma.
Ici se termine l'histoire des arts de la mémoire classiques. Après la crémation de Bruno, le 17 février 1600, les arts de mémoire disparaissent très abruptement du paysage européen. Le Novum Organum de Bacon date de 1620, le Discours de la méthode de Descartes de 1637, la machine à calculer de Pascal de 1642, l'Ars Magna lucis et umbrae (le Grand Art de la Lumière et de l'ombre) de Kircher de 1648. La science moderne vient occuper le devant de la scène, et les arts de mémoire perdurent dans l'occultisme, l'alchimie, les jeux de tarots, etc... Cette occultation va durer trois siècles.
Le retour, qui n'est pas encore conscient de lui-même, commence au tournant des XIXe et XXe siècles, avec la psychanalyse et le cinéma, dont les relations ont souvent déjà été soulignées : la psychanalyse déconstruit des souvenirs-écrans afin de retrouver ce qui a présidé à leur élaboration, le cinéma projette sur les écrans des images qui s'impriment dans le souvenir et dont l'élaboration est masquée. Déjà, les traités d'art de la mémoire conseillaient d'élaborer les souvenirs synthétiques dans une sorte de rêve éveillé. La psychanalyse apparaît comme une sorte d'art de la mémoire individuel fonctionnant à l'envers, le cinéma comme une machine à produire de la mémoire collective artificielle. La télévision fera évidemment beaucoup mieux quelques décennies plus tard.
Mais c'est évidemment avec le développement du " multimédia " que le retour des arts de la mémoire est le plus spectaculaire : les anciens stockaient leurs connaissances et manipulaient leur imaginaire par le biais d'images actives positionnées dans des lieux réels ou imaginaires, dans des architectures mentales ; nous stockons et manipulons de plus en plus les nôtres par le biais d'icônes dynamiques dans des architectures informatiques. Après l'audiovisuel traditionnel, le cyberespace apparaît comme la forme la plus contemporaine et la plus générale des constructions mémorielles : un théâtre de mémoire étendu aux dimensions de l'ensemble de l'humanité - ou plus exactement de cette partie d'entre elle qui peut y accéder. Et surtout, ce retour est, cette fois, conscient de lui-même. Les références à l'art de la mémoire en tant que discipline fondamentale du multimédia sont maintenant explicites.
Fin 1997 sort le CD-rom Immemory, de Chris Marker, qui expose ainsi son projet : " lorsque je proposais de transférer les régions de la mémoire en termes géographiques plutôt qu'historiques, je renouais sans le savoir avec une conception familière à certains esprits du XVIIe siècle... De cette conception découle la structure du disque, découpé en " zones "... quitte à étudier le fonctionnement de la mémoire, autant se servir de celle qu'on a toujours sur soi ". Ce CD-rom est jumelé avec un livre, dans lequel Raymond Bellour écrit : " l'ensemble des technologies informatiques peut apparaître comme un gigantesque équivalent des arts et théâtres de la mémoire de l'Antiquité, du Moyen Age et de la Renaissance "6. Fin 1997 également, l'encyclopédie sur CD-rom Découvertes (Havas, IBM, World Book) utilise comme interface d'entrée une galerie de 120 " images-mémoire " ; ces images sont de grands tableaux commémoratifs, de grandes fresques où ont été mis en scène un maximum d'éléments relatifs à un champ du savoir particulier. On pénètre dans l'encyclopédie en cliquant sur ces éléments. En 1998 sortent sur CD-rom les Chroniques de l'Afrique sauvage, série de documentaires animaliers où l'on peut, en cliquant dans certaines zones animées de l'image, accéder à des informations sur les animaux, leurs écosystèmes, poser des signets, réagencer la succession des séquences... Chaque CD-rom contient un épisode entier de la série, soit 52' de projection. La fluidité et la définition sont suffisantes pour une projection acceptable sur grand écran. Il s'agit donc bien de cinéma, et non pas seulement d'un document multimédia voué à la seule consultation personnelle. On peut alors se demander si le multimédia ne serait pas en train de passer du kinétoscope à la Edison, à la projection publique à la Reynaud/Lumière/Méliès, ce qui serait pour le moins notable.
Sur le web, les arts de la mémoire sont largement présents dans les contenus, il suffit de questionner un moteur de recherche avec des requêtes telles que " simonide ", " art of memory ", " Giulio Camillo ", etc., pour voir affluer des adresses. Depuis le printemps 1999, j'ai entrepris de rassembler sur le site http://simonide.net celles de ces adresses qui me semblent pertinentes, à un titre ou un autre. La plupart de ces sites se bornent à exposer tout ou partie de l'art de la mémoire7. Pour d'autres, la référence est implicite, avec des noms de domaines ou de dossiers tels que No memory/data/topoi, des titres tels que Les anciennes manufactures du virtuel8, ou dans l'interface d'entrée (schémas graphiques, panoramas en images fixes ou mobiles dans lesquels on peut cliquer...). Certains vont plus loin, et affirment la proche parenté entre le web lui-même, et les constructions mémorielles antérieures. On en trouve dans toutes les langues européennes et américaines usuelles :
On en trouve aussi en hongrois19, en tchèque20... Il faudra aussi chercher en russe, en japonais, en coréen. Il ne semble guère possible de faire une statistique fiable, surtout si l'on prend en compte les messages sur les newsgroups, mais la référence la plus fréquente semble bien être le Théâtre de Camillo, peut-être à cause de son aspect immédiatement visuel.
En ce qui concerne l'organisation des sites entre eux, force est de constater que si l'internet est le Palais de mémoire le plus général, il ressemble fort à un chaos déterministe en transformation permanente, sur un substrat lui-même fluctuant. Chaque lien mène bien en un point déterminé et un seul du réseau - quand il mène quelque part -, mais les trajectoires de deux navigateurs partis d'un même site divergent très vite en quelques bifurcations. Les annuaires et moteurs de recherche n'indexent chacun qu'une faible partie du réseau, et les tentatives de cartographie, manuelle ou automatique, n'ont jusqu'à présent rien donné de très convaincant ou facilement utilisable21. La création automatique de data-landscapes, de paysages de données dans lesquels s'orienter, naviguer et lancer des agents, ne semble pas devoir se réaliser dans un avenir proche ; il y faudra, de même que pour les paysages " réels ", du temps et du travail humain.
Il nous faut donc maintenant, en contrepartie des affirmations précédentes, examiner en quoi l'assimilation de l'internet à un palais de mémoire serait erronée ou insuffisante.
Une première objection est celle de l'oubli nécessaire. On ne peut accumuler des données indéfiniment, sauf à mourir étouffé dessous. Cette objection, tout à fait pertinente, a été soulevée souvent (Jorge-Luis Borges, Umberto Eco...). Déjà, les traités anciens recommandaient de nettoyer parfois le palais de la mémoire, au moyen par exemple d'une tempête de neige. Les juristes connaissent un processus proche, sous le nom de prescription. Plus prosaïquement, les informaticiens contemporains appellent cela " périmer les données ". Tout au plus soulignera-t-on qu'il vaut mieux confier ce travail à quelqu'un n'ayant pas de rapport affectif ou d'intéressement particulier avec les données à effacer.
Une autre objection est d'ordre technique : la technique serait insuffisante. Pour l'instant, les images actives sur le web sont le plus souvent des images fixes, une image pouvant contenir plusieurs zones sensibles différentes. On rencontre aussi des graphismes animés interactifs (" flash "), mais le temps de production, l'habileté nécessaire, et donc le coût, sont nettement plus élevés. L'infrastructure actuelle des télécommunications rend les liaisons à haut débit relativement rares et chères - encore que, depuis le printemps 2002, une lutte commerciale se développe entre fournisseurs d'accès pour la conquête du marché de l'ADSL. De toute façon, le " haut débit " en question n'est pour l'instant pas assez haut pour permettre une utilisation systématique d'images actives animées lourdes - en gros du cinéma interactif en ligne et en temps réel. Hors ligne, l'édition de films en DVD remplace peu à peu l'édition en cassettes VHS ; mais l'interactivité et la possibilité de retraitement du produit de base (le film) restent relativement restreintes : dans sa grande majorité, le public semble se satisfaire de quelques bonus et makin'ofs, et ne point aspirer à devenir re-créatif ou co-créatif. Lever ce handicap ne sera donc pas seulement une question technique, de temps et d'investissements.
Une autre objection est la suivante : Pierre Berloquin note à juste titre que " Il ne faut pas négliger la transformation du savoir depuis le seizième siècle. Nous sommes passés de collections de faits, plus ou moins cohérents, à des constructions de logiques et de processus de plus en plus complexes. Autant la topomnèse était incontournable pour les collections d'observations, autant elle est sans prise sur les processus. Elle est souveraine pour retenir la liste des prix Nobel de physique, mais inadéquate pour retenir leurs travaux, assimilation qui est un travail de compréhension "22. Dans un ordre d'idées assez proche, après avoir " établi des parallèles entre les arts de la mémoire et la réalité virtuelle ", Enrique Irazábal souligne que " la réalité virtuelle n'est pas un espace de mémoire, mais au contraire (...) un terrain d' "apprentissage". "23
Mais peut-être est-ce justement là toute l'importance et tout l'intérêt de la chose. Cliquer sur une image active peut faire bien plus que simplement rappeler un souvenir : cela peut envoyer des courriers, déclencher des processus, provoquer des événements, cela dépend du ou des programmes sous-jacents à l'icône. Cette possibilité d'interactivité et de téléopération permet d'envisager un usage créatif, critique, etc., de l'art de la mémoire : un palais de mémoire qui ne soit pas voué à la seule contemplation des trésors et à la consultation des archives, mais qui permette d'agir et de coopérer ; un palais qui soit en même temps, si l'on veut, lieu de rencontres, de production et d'affrontements...
Un corollaire de l'objection précédente est celui du gel historique, de la réification qu'entraînerait l'encodage de la mémoire humaine vive sous forme d'objets virtuels relativement stables. Le cyberespace basculerait complètement dans le spectacle24. A cette objection se rattache la tendance, qui commence à émerger depuis quelques années, à relier l'internet au grand mythe des " machines célibataires "25. On ne peut que reconnaître ce danger, et tâcher d'uvrer à la réalisation, plutôt qu'à la réification.
Ou sinon... on connaissait déjà la traduction de World Wide Web en World Wide Waiting ; peut-être va-t-il falloir maintenant envisager World Wide Watching - avec les yeux wide shut, of course.
1 Paolo ROSSI, Clavis Universalis, Bologne, Sociétà Editrice Il Mulino,1960 ; Grenoble, Éd. Jérôme Millon, 1993, trad. de Patrick Vighetti. Frances Amelia YATES, The Art of memory, Londres, Routledge and Kegan, 1966 ; L'Art de la mémoire, Paris, Gallimard, 1975, trad. de Daniel Arasse.
2 Cf. YATES, op. cit., p. 23.
3 Cf. YATES, op. cit., pp.144sq.
4 Giulio CAMILLO, Florence, 1550, L'idea del theatro, trad. Eva Cantavenera et Bertrand Schefer, Le théâtre de la mémoire, Paris, Éditions Allia, 2001, p.8.
5 Cf. YATES, op. cit., p. 225.
6 Raymond BELLOUR et Laurent ROTH, Qu'est-ce qu'une madeleine (A propos du CD-ROM Immemory de Chris Marker), Bruxelles, chez Yves Gevaert, 1997, p.79.
7 En http://www.krusch.com/kubrick/Q54c.html, Michael Gaughn se demande si, dans Shining, Stanley Kubrick n'aurait pas utilisé une technique décrite dans l'Art de la mémoire (" Does Kubrick use a technique described in THE ART OF MEMORY ? "
8http://www.nomemory.org ; http://www.synaptic.ch/MuseumHermeticum/index.htm
9 http://berloquin.com/Textes/Topomnese.htm
10 http://pauillac.inria.fr/~codognet/art/voila.html
11 http://141.20.150.19/pm/Pub/A_33.html
12 http://people.etnoteam.it/maiocchi/iperfilos/3ab-Gen.htm
13http://www.ba.infn.it/~zito/memoria/p05.html
14 http://mappa.mundi.net/cartography/Palace/index.html
15 http://www.mit.edu/people/davis/ImageLearn.html
16 http://ali.www.media.mit.edu/~flavia/CityOfNews.html
17 http://www.jamillan.com/para_can.htm
18 http://www.facom.ufba.br/pesq/cyber/lemos/estrcy1.html
19 http://www.btk.elte.hu/celia/regimod/dobolan.htm
20 http://mujweb.cz/www/krepsj/Camillo/Camillo.htm
21 Le jeudi 27 janvier 2000, aux journées profesionnelles Docforum de Lyon, on s'interrogeait sur " les recherches les plus pointues en matière d'informatique fondamentale ou appliquée [qui] tendent à reconstituer de nouveaux lieux de mémoire ou, pour reprendre une expression de Jacques Perriault, de "nouveaux portulans" " (http://www.docforum.tm.fr/biennale/pages/s_31.html)
22 http://berloquin.com/Textes/Topomnese.htm
23 http://www.scinet-corp.com/asociados/rsi_virtual.htm
24 Alain Montesse, whatisthematrixistheshowmustgoon, Alliage Nice, n°44, 2002, http://www.tribunes.com/tribune/alliage/44/Montesse_44.htm
25 Cf les liens rassemblés en http://site.voila.fr/montesse/lovely_rita/mc_links.htm